La Position
Au
delà de certaines règles de base communes à
tous les violonistes et altistes,
la bonne tenue instrumentale obeit à des lois très variables selon le ressenti de chaque instrumentiste.
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Commençons
par les règles qui peuvent être objectivées.
dans leur rapport avec les caractéristiques constantes de l'instrument
violon :
1 ) le mouvement de l'archet :
- L'arc du chevalet permet de dissocier la mise en résonnance
d'une corde sans affecter les autres, quelle que soit la hauteur de
la note assignée par la main gauche.
Cet arc est calculé pour que la plage d'angles déterminés
par l'archet soit compatible avec la plage de controle efficace des
possibilités mécaniques de l'épaule droite et du
poignet dans toutes les positions de jeu, au talon ou à la pointe
de l'archet.
- La longueur du bras influence beaucoup la tenue de l'archet par rapport
à l'angle d'attaque orthogonal de la corde. Elle nécessite
un ensemble de corrections qui s'appliquent à la position spatiale
du violon lui même : rapprochée ou éloignée
de la tête de l'archet, celui ci devant pouvoir sans difficulté
majeure rester orthogonal par rapport à la corde.
Il s'ensuit un déplacement principal : celui qui le rapproche
de l'axe du visage ou l'éloigne vers la gauche, qui se combine
avec ceux s'effectuant suivant des angles semi horizontaux et verticaux.
Mais cette règle est compliquée par les variations de
controle du poignet , certains violonistes ayant plus de facilité
à controler le jeu au talon que d'autres.
Les variations d'influx nerveux amenant aussi à rechercher une
position idéale d'archet.
La position de l'archet est donc toute aussi importante, sinon plus
que celle de la main gauche, dans la mesure où c'est avec l'archet
qu'on parle et qu'on sait le mieux établir le synchronisme avec
la substance du texte musical énoncé par la main gauche.
Ce n'est pas là une question d'impulsion
première car c'est toujours la mélodie qui d'une certaine
façon prime sur le rythme, c'est le sujet de la prépondérance
de l'adapatation à toutes situations.
C'est un peu comme si le coeur parlait avec l'archet, apportant une
constance à la sincérité, du flegme et de la conscience
au lyrisme et au génie de la pensée véhiculée
par la main gauche. C'est une constante de la psychologie humaine que
de se situer toujours plus près de l'émotion qui résulte
de la sincérité, quand bien même celle-ci serait
en balance avec le plus éblouissant talent .
C'est ce qui se passe avec l'archet : son parlé, son commentaire
intime exhausteur de vie capable de mettre en relief "l'immobile"
avec modestie et d'apporter au rythme un parfum de grand panorama, métamorphosent
la musique en être vivant, nous réintègre tous,
aussi bien auditeurs que façonneur ou interprète d'une
musique, dans une dignité plus primordiale encore que le talent
vertigineux des phrasés de la main gauche, car elle établit
des correspondances universelles.
2) La tenue du violon avec la pulpe du pouce
Chaque violoniste sait bien, pour avoir été constamment
corrigé par son professeur lors de ses premiers pas et souvent
beaucoup plus tard, que l'acquistion d'une bonne position du pouce est
capitale pour la libération du jeu sur la touche. C'est en effet
grâce à la position de soutien du manche avec la pulpe
du pouce, de façon qu'il existe toujours un espace entre la touche
et la naissance de l'index, que les quatre doigts de jeu agiront le
plus efficacement.
Prêts au chemin toujours le plus court et le plus dynamique, tels
des petits marteaux vivants et précis agissant de façon
bien perpendiculaire sur la touche, il faut leur épargner autant
possible des mouvements de torsion, car il y en a bien assez comme ça
à réaliser.
Il s'agit donc d'économiser son geste pour obtenir le maximum
de résultat avec le minimum de déplacement.
Pour faciliter cette tenue de pouce, une règle consiste à
rentrer le coude vers l'axe du corps.
La position difficile qui en résulte pour le pouce a de grandes
conséquences sur la tenue de l'instrument par le menton.
3) le mouvement des doigts de la main gauche
La supination du pouce (torsion et glissement de la pulpe sur le talon
du manche du violon) permet d'atteindre les notes très aigues
sur la chanterelle (mi du violon) mais aussi d'utiliser des timbres
et des espaces de notes différents sur les cordes graves et medium
grave (sol et ré du violon).
Ce jeu dans les positions élevées au delà de la
cinquième sixième ou septième position fait agir
les doigts de façon différente de celle de la seconde
position, obligeant le poignet, le pouce les doigts, et ... l'épaule
gauche, à effectuer des corrections en temps réel de nature
très complexe.
Les vocabulaires musicaux dans leur ensemble agissent sur la tenue du
violon par le menton d'une façon qui modifie beaucoup les perceptions
de tenue adaptée ou non.
à suivre : texte en cours d'élaboration
4) la clavicule
5) le déplacement spatial du violon accompagnant les intentions
de l'archet
6) la hauteur du cou
7) la morphologie du maxillaire
8) l'étude de la tenue à l'indienne
et des techniques de glissando
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